De nombreux accidents de chantier liés aux chutes de hauteur sont recensés chaque année. Précipitation ou maladresse, il est nécessaire de s’en protéger un maximum car les conséquences sont très souvent dramatiques.
Définition
La chute de hauteur se distingue de la chute de plain-pied par une dénivellation, il s’agit donc de toutes les chutes des personnes situées en élévation (échafaudages, échelles, plateformes PTE, grues…).
Des accidents évitables aux conséquences dramatiques
De nombreux accidents sont à déplorer chaque année sur les différents chantiers. En 2019, entre le 1er janvier et le le 30 juin, vingt-huit accidents du travail mortels ont été recensés à la suite de chutes de hauteur par les inspecteurs du travail.
Sur les 147 607 interventions qu’ils ont réalisées au 19 septembre 2019, 21 120 portaient sur la prévention des chutes de hauteurs selon un communiqué publié par le ministère du travail. Ce chiffre représente 14.31% des interventions pour ce seul risque.
De l’employé qui chute d’une échelle de quatre mètres, trouvant la mort, au conducteur d’engin qui se tord la cheville en sautant de son poste de conduite, les conséquences humaines et financières peuvent être désastreuses pour une société. Il est nécessaire de réagir pour se protéger simplement.
Une réponse simple en deux temps
Il est possible de prévenir la majorité des risques liés aux chutes de hauteur, en prenant des mesures collectives et des mesures individuelles. Le maître-mot est l’organisation.
Des mesures de prévention collectives
La protection des employés passe par trois étapes simples :
- L’organisation du chantier : un lieu propre et bien agencé diminue les risques de manière drastique.
- Le choix du matériel : le matériel à utiliser sur un chantier doit être réfléchi en fonction de l’environnement dans lequel on prévoit de le faire évoluer. Cela permet de limiter les risques de glissades, de chutes par maladresse.
- La formation du personnel : Former son personnel à l’utilisation du matériel qui lui est fourni, mais également le former à évoluer dans l’environnement du chantier est primordial. Cette formation peut se faire sous la forme de « quart d’heure sécurité », le matin avant le démarrage du chantier. Elle doit être adaptée et accessible au public cible.
L’application de ces trois principes permet déjà de réduire très fortement le risque d’accident. En plus, il est possible d’envisager une réponse individuelle propre à chaque salarié.
Des mesures de prévention individuelles
La protection des employés passe également par la dotation d’Equipements de Protection Individuelle (cette liste est non-exhaustive) :
- Le harnais : lorsqu’il est nécessaire le harnais permet de prévenir la chute de très grande hauteur, en le rattachant à une ligne de vie à l’aide d’une longe.
- Un casque de chantier : Le casque permet de protéger le crane en cas de chute mais également lors de la chute d’objets.
- Les gants permettent de se rattraper facilement sur de nombreuses surfaces.
- Des chaussures de sécurité : une bonne semelle anti-dérapante permet de diminuer le risque de glissade sur les surfaces à risques.
En somme, il est nécessaire d’être précis et méticuleux pour prévenir les accidents liés aux chutes de hauteur. La précipitation reste, à terme, contre productive.